Dans cet article, nous explorons les questions qui nous sont régulièrement posées lorsqu’on aborde l’évaluation biologique.
Lauriane Sauge, responsable des prestations Affaires Réglementaires et Qualité au sein de Cisteo MEDICAL, s’est prêtée à l’exercice d’abord sous forme de vidéo puis à l’écrit.
L’évaluation du risque biologique selon la norme ISO 10993-1 est un processus d’analyse destiné à déterminer les risques potentiels pour la santé des patients ou des utilisateurs d’un dispositif médical. Elle prend en compte la biocompatibilité du dispositif, c’est-à-dire l’absence d’effets néfastes lorsqu’il est utilisé conformément à son objectif. Cette évaluation repose sur la nature du dispositif, son mode de contact avec le corps, sa durée de contact et son matériau.
Les principaux facteurs à prendre en compte incluent :
La norme ISO 10993-1 énumère différents tests en fonction du risque lié au dispositif, qui peuvent inclure :
La nécessité d’un test est déterminée en fonction de l’évaluation du risque biologique initiale. Si un dispositif médical est destiné à un usage de faible risque et ne comporte pas de matériaux susceptibles de provoquer des réactions biologiques indésirables, des tests peuvent être jugés inutiles. En revanche, pour un dispositif plus complexe ou pour des dispositifs implantables ou à usage prolongé, une série de tests plus approfondis sera nécessaire.
Si un test biologique spécifique ne peut pas être réalisé, il est possible de justifier son absence par une évaluation des risques, en prenant en compte des données existantes, des expériences précédentes, ou des tests sur des dispositifs similaires. La norme ISO 10993-1 prévoit la possibilité d’exemption, mais chaque justification doit être bien documentée et prouvée scientifiquement.
La durée du contact est une des variables essentielles de l’évaluation du risque. Selon la norme ISO 10993-1, les dispositifs sont classés en trois catégories :
Attention à ne pas oublier de prendre en considération l’usage répété du dispositif.
Non, bien que les tests in vitro soient souvent la première étape dans l’évaluation de la biocompatibilité, dans certains cas, des tests in vivo (sur des animaux ou dans des conditions réelles) sont nécessaires, en particulier pour les dispositifs implantables ou ceux qui sont en contact prolongé avec les tissus humains. L’évaluation doit être adaptée au type de dispositif et à la nature du contact avec le corps.
L’évaluation doit être documentée dans un rapport détaillé qui inclut une analyse des matériaux utilisés, des tests effectués, des résultats obtenus et des justifications scientifiques pour chaque décision prise. Le rapport doit permettre aux autorités compétentes et aux parties prenantes de comprendre les risques biologiques associés au dispositif et les mesures prises pour les minimiser.
En résumé, l’évaluation du risque biologique selon la norme ISO 10993-1 est un processus rigoureux visant à garantir la sécurité des dispositifs médicaux à travers des tests adaptés et une analyse approfondie de chaque dispositif et de ses matériaux.
Lorsqu’il s’agit d’évaluation biologique, il est souvent difficile de savoir par où commencer. Jusqu’où faut-il aller dans les tests ou les justifications ? Ces questions reviennent fréquemment et peuvent générer une certaine incertitude.
Si vous avez besoin de support, nous sommes là pour vous aider notamment grâce à :
BON A SAVOIR : Dans le cas d’un accompagnement, celui-ci est éligible au dispositif d’aide Diag DM.